lundi 4 juillet 2011

La Esfinge 1 - Nous 0

Salut a tous ! Et oui, nous voila rentrés plus tot que prévu de La ESFINGE que nous n'avons pu grimper ... arrivés au camp de base vendredi apres-midi, on a passé plusieurs heures a observer cette paroi que l'on voyait enfin pour de vraie ... et qui a fiere allure ! Topo a la main, jumelle dans l' autre, on a repéré chaque diedre, chaque fissure, chaque toit. C'etait surréaliste d'etre enfin au pied de cette paroi qui est responsable de notre venue dans les Andes, ou du moins du déclic final ! On s'est couché tot pour etre bien en forme, mais aussi parce que le temps se degradé et qu'il faisait frais a 4600 m. On s'est endormi, avant d'etre reveillé vers 3h du matin par un bruit curieux sur la toile de tente ... la NEIGE ! Ca n'a pas arreté de la nuit, jusqu'a 8h du mat' que l'on sorte de la tente. Sous la neige, encore. Il n'est pas tombé des metres et des metres d'epaisseurs, mais suffisamment pour saupoudrer ces fameux diedres et fissures de blanc. Et pour nous mettre le doute. Que faire ? Considérer que c'est foutu pour cette fois-ci et redescendre du camps de base immédiament ? Impossible, inenvisageable meme, on y etait enfin ! Alors se rendre au depart de la voie (45 mn de marche depuis le CB) et commencer a fixer des lomgueurs pour parrit dans la voie le lendemain, en esperant une amelioration radicale de la meteo ? C'est ce que nous avons choisi de faire, sans doute par facilité ...
La veille du mauvais temps.
Arrivés au pied, la question se reposait ! Que faire ? Trop froid pour grimper main nues et en chaussons. Et comment savoir l'evolution météo ? On fera finalememt demi-tour pour plier le camp et redescendre a La Laguna Paron vers 15h d'oú il est théoriquement possible d'appeler un taxi qui met 2h á monter depuis la ville de Caraz (seul moyen de transport dans cette vallee) sur une mauvaise piste de 30 km. La redescente a la Laguna se fit dans la "roumegue" comme on dit chez nous, tellement décus de ne pas avoir pu tenter cette voie de reve ... mais on ne savait pas que c'etait que le début des hostilités !
Le camp au petit matin
Sans détailler les péripéties, on s'est effectivement retrouvés a descendre toute la vallée a pieds, quasiment jusqu'a CARAZ (20 km a pieds avecs les sacs de 25 kg ! ), avant de trouver un moyen de tranport motorisé ... pas mal pour une cordée s'intéressant a son empreinte touristique ! Meme si pour etre honnete, on n'a jamais autant espéré entendre un bruit de voiture ! On retrouve lá tout le paradoxe de modes de vies et de nos modes de pensées ... ca sert aussi a ca, les voyages.

Nous voilá donc á Huaraz devant un calendrier. Il nous faut compter les jours pour trouver le moyen de retourner, malgré tout, au CB de la Esfinge et re-tenter de grimper sa face Est. Car par ailleurs, nous avons confirmation définitive (on peche des infos depuis + de 10 jours) que l'Artesonraju et les Caraz (programme initial de l'expé) n'etaient pas du tout en condition pour le moment (aucun d'eux n'a d'ailleurs été réussi pour le moment). Que de soucis existentiels :)

La météo s'est considérablement détériorée aujourd'hui, il pleut meme a Huaraz. On a sans doute bien fait de quitter le CB hier. On croit comprendre, selon les prévisions locales, que ce temps durera encore 1 ou 2 jours. Notre programme s'est donc rapidement mis en forme : on part demain tenter l'ascension du CHOPICALQUI, un sommet mythique des Andes élevé en altitude (6345 m) qui ne se laisse pas toujours atteindre. On sait que ce choix est aléatoire car nous devrons peut etre faire demi tour avant le sommet. Rentrer bredouille, en somme. Mais nous avons envie de tenter le coup, de vivre cette altitude, notamment avec la nuit au camp 2 que nous installerons á 5700 m. On se dit que c'est ca le plus important, en tout cas pour nous, plutot que d'arriver au sommet coute que coute.

On repartira ensuite a La Esfinge, avec des vivres pour tenir plusieurs jours en cas de mauvais temps. Et puis ce sera le bus pour Lima, les adiou á Huaraz et Emilio, et le retour en France. Notre billet d'avion est daté au 15 juillet. Ca arrive a grands pas ! Mais d'ici lá, on a 2 ou 3 petites choses á faire :)

A dans 5 jours !
Séchage des duvets apres le mauvais temps
 

1 commentaire:

  1. Vraiment pas de chance car c est bien rare a cette epoque le mauvais temps... mais c est clair que les nuages noirs qui se voyaient depuis Huaraz n inspiraient pas confiance. La prochaine c est la bonne !

    RépondreSupprimer