vendredi 29 avril 2011

L’Aneto en ski et sans expérience, est-ce possible ?

Difficile à croire mais pendant notre séjour dans le massif de la Maladeta, nous avons croisés une femme d’origine Japonaise, qui tentait seule l’Aneto en ski de rando alors que c’était seulement la deuxième fois qu’elle chaussait des skis. Moi, qui ait sagement attendu d’avoir une expérience suffisante pour entrevoir l’ascension de ce sommet, sa rencontre m’a fait me poser tout un tas de question. Est-ce bien raisonnable de sa part ? Mais qu’est-ce que c’est, au fond, « être raisonnable » ? Le suis-je moi-même toujours, notamment en montagne ? Et de mon côté, dois-je intervenir auprès d’elle ? Dois-je l’aborder et la prévenir ? Mais la prévenir de quoi ? Après tout c’est peut être la deuxième fois qu’elle fait du ski, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’à aucune autre expérience en montagne. Tout en continuant l’ascension, je me laisse aller à cumuler ces différentes questions … L’avantage d’aller en montagne, c’est la liberté de vagabonder où bon nous semble, ce dont nous sommes les seul juges. Mais cette liberté n’est-elle pas entourée de nombreuses barrières ? Je me mets alors à penser notamment à notre éducation sécuritaire et notre apprentissage de cette pratique. C’est à la fois ce qui nous permet d’être libre, mais c’est aussi ce qui impose une limite.

Enfin bref … de notre côté l’ascension s’est bien déroulée. Un temps presque idéal s’il n’y avait pas eu ce fort vent qui nous accompagna jusqu’au sommet. Après la magnifique descente, il faut remonter quelque mètre pour rejoindre le refuge, sous une chaleur étouffante.

Pendant la nuit, le mauvais temps s’est installé et a empêché le regel de faire son effet sur la neige. Nous tentons malgré tout d’aller à la Maladeta, quand nous croisons la Japonaise en train d’essayer de faire une « conversion » à ski. Je lui demande où elle va : « Aneto!» me répond-elle. Je reste perplexe, j’avais appris par d’autres personnes ayant passés la nuit au refuge comme nous qu’elle avait déjà tenté ce dernier la veille. Et aujourd’hui la voilà repartie, toute seule, sans expérience … d’où vient cette volonté !?!

Nous nous ferons demi-tour à trois cent mètre du sommet de la Maladeta, le mauvais temps et le froid ayant eu raison de notre détermination. Le lendemain, le pic d’Albes nous passera également sous le nez ou plutôt restera au dessus de notre tête ! La température s’est fortement radoucie. Le manque de regel et les fortes pluies en altitude de la veille nous invitent de plus en plus à la prudence.

La suite de la semaine sera dictée par les conditions. Les fortes chaleurs annoncées nous dirigent vers le rocher enfin de bien en profiter. Malheureusement je n’avais pas prévu le matos de grimpe. Nous sommes donc repassés à la maison pour repartir vers les gorges de La Jonte. La suite en image …
Flo




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